Cette année, on a pu voir l’avarice de certaines compagnies AAA, qui, en plus de charger 60 $ ou plus pour un produit, en demande encore plus une fois celui-ci fini. Loot boxes, contenu additionnel téléchargeable et microtransactions, le gamer moyen est habitué à ces stratégies. Il n’y a rien de nouveau, sauf que cette année, tous les moyens sont bons pour aller chercher encore plus d’argent dans la poche des consommateurs. Le plus inquiétant, ce sont les tactiques couramment utilisées dans le gaming mobile qui s’introduisent de plus en plus dans les jeux sur consoles et PC. Des publicités mensongères aux progressions ralenties ou carrément stoppées à moins de payer, les gros développeurs ne se gênent plus avec les tactiques louches ou même illégales.
Bethesda est une des compagnies les plus détestées en ce moment pour la sortie de Fallout 76, un jeu qui, à en croire les critiques, n’aurait jamais dû exister, ou du moins pas dans son état actuel. Outre la qualité du produit qui laisse à désirer, Bethesda avait même annoncé un sac de transport avec l’édition de luxe, qui s’est avéré être un sac en nylon tout simple qui n’avait rien à voir avec celui sur la publicité. Non seulement il s’agit de publicité mensongère, mais il est impossible de se faire rembourser le jeu s’il est téléchargé, ce que plusieurs acheteurs ont appris à leurs dépens.
NBA 2k19 est probablement le pire en matière de microtransactions pour un jeu qui coûte déjà 80 $ pour l’édition de base. Dans le jeu, vous accumulez des VC (Virtual Currency) en jouant, mais il vous en faut pour tout : pour des trucs cosmétiques oui, mais aussi pour améliorer votre personnage, et le jeu ne vous donne que des sommes ridicules; alors si vous voulez vraiment vous améliorer, attendez-vous à sortir votre portefeuille. Cette tactique est directement importée des jeux mobiles « gratuits », ou freemiums comme on les appelle en anglais, à la différence que ces jeux sont généralement gratuits à télécharger.
Le dernier mais non le moindre, Atlas est en train d’éclipser Fallout 76 pour ce qui est de la plus grosse déception de 2018. Sans tomber dans le mensonge total, le jeu tel que présenté dans sa bande-annonce est complètement différent de celui qui est vendu; il s’agit en fait d’un reskin de Ark, avec plusieurs des éléments peu ou pas modifiés du tout et que Wildcard et Grapeshot Games ont tout de même décidé de vendre en tant que jeu à part entière. C’était comme si le vendeur présentait un nouveau modèle de Lamborghini, et qu’à l’achat on réalisait que c’est en fait un Ford Pinto 1976 jaune orange.
Plus que jamais, il faut agir en consommateur prudent, car si plusieurs d’entre nous aimons nous plaindre en ligne et clamer que « pu jamais j’va acheter leurs jeux! », ces compagnies font encore d’incroyables profits. Soyez plus malins qu’eux, car, peu importe que vous écriviez en ligne à quel point vous êtes déçu, c’est avec votre portefeuille que vous aurez le plus d’impact.