Dalton Wolfe, espion recyclé en agent de Dedsec, est envoyé au Parlement de Londres afin d’investiguer sur une possible attaque terroriste. Une menace bien réelle alors que le premier personnage que nous incarnons dans Watch Dogs : Legion découvre que désarmer les bombes du Palais de Westminster n’est que la pointe de l’iceberg. Zero-Day fait son apparition, puis déclenche une série d’explosions dans tous les points chauds de Londres, proclamant que la destruction est la cure. Dalton Wolfe est exécuté, puis ne sera plus jamais jouable dans cette partie.

L’introduction de Watch Dogs : Legion ne perd pas de temps à mettre le décor en place : Dedsec doit renaître de ces cendres afin de libérer une version dystopique de Londres des griffes de plusieurs vilains, principalement Nigel Cass, propriétaire d’Albion qui terrorise les rues proclamant la sécurité des gens, et Zero-Day, un hacker inconnu qui veut redémarrer Londres par le biais de la destruction. Étant un grand amateur de la franchise, mes attentes étaient très hautes pour le troisième opus. L’histoire est très efficace, sans tomber dans des classiques souvent trop utilisés dans le storytelling. Tout les personnages que vous pouvez recruter sont présents dans les cinématiques et interagissent même entre eux-mêmes. Certains personnages non-jouables sont présents dans chaque partie, notamment Sabine, une des seules survivantes à la chute de Dedsec suivant les attaques Terroristes du début de l’histoire, et Bagley, une intelligence artificielle aussi sarcastique qu’utile qui rappelle une version plus pince-sans-rire de Wheatley de Portal 2.

Du nouveau tout en restant classique

L’ajout du Permadeath facultatif dans Watch Dogs : Legion emmène une toute nouvelle définition au risque dans la franchise. J’ai décidé de faire une entrée remarquée dans un complexe ennemi en défonçant un mur destructible avec un camion, pour me rendre compte que des barils explosifs avaient été entreposés derrière. Mon joueur de football qui prenait plaisir à mettre K.O. les ennemis à grand coups de tête a oublié de se servir de la sienne (et de la mienne, visiblement), puis n’a plus jamais été revu suivant l’explosion de son camion. Le Permadeath nous force à être prudents, et choisir le bon opérateur pour le type de mission qui nous est confié. Vous devez infiltrer furtivement des bureaux à haute sécurité? Pourquoi ne pas utiliser une espionne avec une montre qui enraye les armes de vos ennemis, ou un agent double d’Albion, qui à accès à des endroits que vous ne pourriez pas accéder avec un autre agent! Vous savez que la mission suivante va être un massacre? Ça tombe bien, j’ai justement un fanatique d’armes armé d’un M249 qui n’attend que ça puis un anarchiste qui peut appeler d’autres agents en renfort pour se battre à ses côtés! Les possibilités sont infinies, puis vous pouvez même changer puis améliorer ce que vous équipez sur tous vos opérateurs. J’étais sceptique du concept de « jouer n’importe qui », mais c’est une réussite sur toute la ligne, en plus de très bien rendre service à l’histoire (pas de spoilers, mais quelle finale!).

Techniquement parlant, le jeu est spectaculaire. Londres est incroyable à visiter, très vivante et on n’a pas l’impression que la ville sert uniquement de « hub » à missions pour le joueur. Parlant de missions, l’histoire principale prend entre 15 et 20 heures, dépendant du niveau de difficulté. Londres est remplie d’activités, quêtes secondaires, activités, événements et j’en passe. Il y a beaucoup d’action qui se passe, on peut même recroiser nos agents en se promenant dans la ville. Côté graphique, c’est très réussi, j’étais franchement impressionné de voir que tout les personnages sont très bien détaillés, considérant que tout le monde peut être un NPC autant qu’un personnage jouable. Les mécaniques de mouvement (parkour et cie) n’ont pas changé, les vétérans de la franchise et des autres jeux d’Ubisoft ayant ces mécaniques vont retomber sur leurs pattes très aisément. Au niveau de la conduite, Watch Dogs n’a jamais été un chef d’œuvre sur cet aspect mais se sont grandement améliorés depuis le premier opus.

Le système de combat au corps à corps a été complètement réinventé. Dans les autres jeux, il y avait peut ou pas de combat avec des armes de poing. Cette fois ci, Ubisoft a pris les calepins de notes des développeurs d’Assassin’s Creed et ont donné un tout nouveau moyen de casser des gueules en utilisant que ses poings. Les mécaniques sont simples, mais fonctionnent extrêmement bien. En 20h de jeu, je n’ai jamais eu aucun accrochage avec le système et j’opte régulièrement pour le corps à corps au lieu d’en venir aux armes dû au plaisir que j’ai à jongler les coups entre 4, 5 assaillants!

Une suite presque parfaite

Watch Dogs : Legion est excellent, mais n’est pas parfait. L’absence du Smartphone comme dans le deuxième opus empêche de pouvoir écouter la trame sonore, les logs audio et d’accéder certaines options tout en restant dans le jeu, ce qui ralentit un peu le rythme du gameplay. J’aimais pouvoir accéder à certaines options tout en conduisant, ou même en me déplaçant vers une mission.

Parlons du multijoueur, ou plutôt de l’absence de ce dernier. Aucune interaction multijoueur n’est disponible pour le moment, toutes ces fonctionnalités seront disponible en décembre 2020. Est-ce que je suis le seul qui trouve ça assez ironique qu’un jeu qui est complètement à propos que tout est connecté, en ligne, puis qui nous a vendu le coop dans un trailer absolument génial mais qui n’est pas disponible au lancement? Watch Dogs : Legion a été repoussé deux fois, et une partie considérable du jeu, probablement aussi une des raisons pour laquelle certaines personnes vont acheter le jeu, sera disponible qu’après 1-2 mois après sa sortie. Étant un très grand fan des modes multijoueur de Watch Dogs 2 et des invasions (qui sont une des fonctionnalités les plus reconnues de la franchise), j’ai été énormément déçu de ne pas pouvoir explorer Londres en groupe dès la sortie du jeu. C’est difficile de faire une critique complète quand un mode assez important dans un jeu n’est pas disponible.

Verdict

Je ne voudrais pas terminer sur une mauvaise note avec ces points parce que Watch Dogs : Legion est un jeu absolument fantastique. L’histoire est excellente, les personnages sont très intéressants, les possibilités sont presque infinies et la rejouabilité est immense. J’ai terminé la quête principale mais ce n’est pas la fin de mon aventure dans ce jeu parce que je me dois de le terminer comme j’ai terminé les deux premiers : 100%. J’ai très hâte de voir ce qu’Ubisoft nous réserve pour le mode multijoueur et le contenu à venir, mais je suis très optimiste que le contenu à venir va uniquement renforcir l’expérience et faire de Watch Dogs : Legion un titre qui va rester dans nos mémoires comme un sandbox révolutionnaire dans le genre.

TESTÉ SUR:

Intel Core i9-9900K 3.60GHz
32 GB RAM
NVIDIA GeForce RTX 2070
Samsung M.2 1to